Bonjour,
Dans cette vidéo, nous allons voir comment Sarah auteur du blog www.vivreaudeladesfrontieres.com est partie vivre et travailler à New York en couple.
J’ai fait la connaissance de Sarah il y a quelques semaines et je me suis dit que ça serait intéressant de partager son expérience américaine avec vous car c’est une destination qui fait rêver pas mal d’entre vous.
Adriana: Bonjour Sarah
Sarah: Bonjour Adriana
Adriana: Alors tu nous appelles de New York?
Sarah: Oui, tout à fait et il fait beau en ce moment
Adriana: Eh bien à Toulouse aussi. Vu que tu vis à New York depuis un certain temps et que c’est une destination qui fait rêver pleins de monde, je me suis dit que ça serait intéressant de partager ton expérience avec nous. Dans un premier temps, je vais te demander de te présenter.
Sarah: Je m’appelle Sarah, je suis française et j’ai bientôt 29 ans. Pour résumer mon parcours, J’ai toujours aimé bouger et j’ai toujours tout fait pour ça. J’ai fait mes études avec une orientation à l’international, pendant lesquelles je suis partie plusieurs fois à l’étranger: un an en Allemagne, un semestre en Slovénie. J’ai fait également un stage en suisse alémanique. Ça m’a toujours plu de bouger. Je me retrouve maintenant à New York, pour le travail cette fois, où je vis avec mon copain qui est aussi français.
Adriana: Pourquoi les États-Unis? Pourquoi New York? Est-ce que d’autres destinations t’intéressaient?
Sarah: Au début, on n’était pas forcément fixé sur les États-Unis. On souhaitait partir dans un pays anglophone. J’avais fait un peu le tour de l’Europe et même si j’aime beaucoup l’Europe, je voulais avoir une expérience ailleurs. On avait choisi 3 pays: Les États-Unis, l’Australie et le Canada. Au début, j’étais plutôt partante pour l’Australie car ça me faisait plus rêver. Mon copain Maxime préférait les États-Unis. On a pensé aussi au Canada car lorsqu’on a vu la complexité des formalités pour s’expatrier aux Etats-Unis, on s’est dit qu’on y arriverait jamais et on s’est dit pourquoi pas le Canada, au cas où.
Adriana: Avant de partir, est-ce que vous aviez tous les deux trouver un boulot aux États-Unis?
Sarah: Aux Etats-Unis, c’est assez difficile de partir sans avoir de boulot, voire impossible. On a trouvé tous les deux un boulot avant de partir. J’ai eu une proposition d’embauche mi-mars et Maxime en a reçu une dix jours après. Donc on est tous les deux partis avec un visa sponsorisé par chacune de nos sociétés car on a trouvé chacun un emploi dans des entreprises différentes.
Adriana: Bravo, car ce n’est pas simple pour 2 personnes de partir à l’étranger en couple et de trouver un emploi au même moment dans la même ville. Comment as-tu fait pour trouver un emploi aux Etats-Unis?
Sarah: J’étais à Toulouse avant de partir aux Etats-Unis et au début je me suis renseignée auprès de la société pour laquelle je travaillais, pour savoir s’il y avait des opportunités. Je savais que la société n’était présente ni aux Etats-Unis ni en Australie. Ça aurait pu être possible pour le Canada mais ce n’était pas du tout dans mon secteur d’activité. Cette piste n’a pas marché mais le transfert était une possibilité.
Je m’étais fait un plan d’attaque avec des deadlines et des objectifs. Par exemple, j’ai un mois pour envoyer X candidatures spontanées. J’avais mis en place ce plan pour vraiment atteindre mes objectifs. C’est comme ça que je me suis motivée. J’ai joué sur le réseau aussi : j’ai recontacté tous les contacts que j’avais sur les réseaux sociaux professionnels Viadeo et Linkedin, et aussi les recruteurs qui m’avaient contacté par email. J’ai aussi envoyé plus d’une centaine de candidatures spontanées. On y a passé beaucoup de temps, des soirées, des nuits. On a également postulé à toutes les offres qui correspondaient à mon secteur d’activité, notamment des VIE (Volontariat International en Entreprise) sur le site civiweb d’UbiFrance, sur Pôle Emploi International, l’onglet international de l’APEC et aussi sur Linkedin (un peu moins sur Viadeo). Je faisais partie des groupes de mon secteur d’activité et des groupes “offres d’emploi”. C’est comme cela que j’ai procédé.
Adriana: Tu avais un objectif de poste ciblé en termes de fonction, type d’entreprise,villes ou tu as cherché partout?
Sarah: Je suis consultante en système d’information sur un logiciel assez réputé et mon copain Maxime est ingénieur informatique. J’ai cherché un emploi dans mon secteur d’activité précisément, donc système d’information en tant que business analyst. C’est un secteur qui recrute bien que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Après chercher un emploi précisément à New York, pas du tout. J’ai cherché en Australie et aux Etats-Unis en parallèle. Aux Etats-Unis, on a cherché partout. J’ai même eu un entretien au fin fond du Kansas!
Adriana: Vu que vous partiez tous les deux, vous n’aviez pas peur de trouver du boulot dans des villes différentes? Vous vous étiez préparé à cette éventualité?
Oui on l’avait envisagé. D’ailleurs au début c’était assez difficile car j’ai eu des entretiens à San Francisco. Petite précision, je ne me suis jamais déplacée pour les entretiens: c’était toujours par skype. Maxime a eu des entretiens à San Francisico, Denver… A chaque fois, on regardait sur la carte si c’était pas trop loin et en fait si: 15h de route en voiture finalement… Les Etats-Unis, on ne s’en rend pas compte comme ça mais c’est un grand pays! On s’était dit que le premier qui trouve, l’autre l’accompagne. Aux Etats-Unis, la société sponsorise le visa de la personne qu’elle recrute mais c’est possible aussi qu’elle sponsorise le visa du conjoint. Mais il faut être marié.
Adriana: Vous avez mis combien de temps pour trouver du travail aux Etats-Unis?
Sarah: On a mis 3 mois. C’était très intense. Il a fallu faire des concessions. On a célébré l’année 2014 en se disant qu’on allait réaliser notre projet cette année là. On s’était dit qu’on partirait avant le mois de septembre et du coup on s’était donné comme objectif de trouver du boulot avant fin mars et si fin mars on avait toujours pas trouvé, tant pis pour les Etats-Unis, on ferait le VISA Vacances Travail en Australie qui nous permettrait d’y rester un an pour trouver du boulot directement là-bas.
Adriana: Comment se sont passées tes candidatures au niveau du CV, lettres de motivation, les entretiens d’embauche? Qu’est-ce qui est différent par rapport aux candidatures en France?
Maxime a passé un entretien directement dans une entreprise américaine. En fait, on est passé par des sociétés françaises qui ont des filiales aux Etats-Unis. J’avais complètement retravaillé mon CV en anglais car il ne suffit pas de traduire du CV français à l’anglais mais le CV doit être adapté au marché américain. J’y ai vraiment travaillé, je lui donné aussi un design particulier qui attire l’oeil, j’ai passé pas mal de temps sur ce CV mais au final je suis bien contente car il a bien marché.
Pour les lettres de motivation, je me trouve pas très forte à ce niveau là. J’ai jamais trop su comment faire. J’ai suivi des conseils de mon ancienne professeur qui était néo-zélandaise sur comment créer un CV, une lettre de motivation en anglais. J’ai suivi tous ces conseils en expliquant mon projet, ce que je voulais faire, en expliquant pourquoi j’ai ciblé cette entreprise et la valeur ajoutée que je pouvais leur apporter, pourquoi m’embaucher moi et pas quelqu’un d’autre.
Pour les entretiens d’embauche, j’en ai eu dans 3 sociétés différentes. Pour la dernière société, j’ai eu 6 entretiens. C’est beaucoup car je préparais beaucoup les entretiens. J’en avais un peu marre à la fin. Mes premiers entretiens ne se sont pas bien passés au début et j’ai toujours demandé au recruteur pourquoi il ne m’avait pas prise. C’est intéressant d’avoir un retour car ça m’a permis de m’améliorer. Pour les 6 entretiens de la dernière société, c’est la RH (responsable des Ressources Humaines) qui m’a appelé et elle m’a fait passé directement l’entretien au téléphone. J’avais rien préparé, je ne m’y attendais pas du tout. Ça n’a pas duré trop longtemps, une vingtaine de minutes mais elle a quand même testé mes motivations, elle m’a demandé dans quoi je voulais travailler.
Adriana: En général, les recruteurs aiment bien faire ça pour vérifier ta motivation, voir si tu sais ce que tu veux, comme ça sans préparation.
Sarah: C’est ça et ça permet aussi de tester ta réaction aux imprévus. Après, elle m’a demandé de me déplacer une journée à Paris où j’ai eu 3 entretiens avec des personnes différentes. Un entretien de motivation très poussé avec elle (la RH) que j’ai trouvé même un petit peu violent. En fait, ils envoient des personnes à l’étranger, aux Etats-Unis entre autre, ils payent le visa donc ça leur coûte et ils veulent s’assurer que la personne est vraiment coriace, qu’elle ne se dise pas au bout de 2 mois qu’elle veut revenir en France.
Adriana: Effectivement, quand tu pars à l’étranger, non seulement avoir un nouveau poste n’est pas simple mais en plus tu perds tes repères donc les recruteurs veulent s’assurer que tu ne vas pas tout arrêter au bout de quelques semaines par nostalgie ou parce que tu n’as plus tes repères.
Sarah: Ils m’ont pas mal testé sur ma motivation à aller aux Etats-Unis. Ça a l’air d’être une question bête mais il ne faut pas dire “Moi c’est mon rêve” car ils vont se dire “ok, c’est un rêve mais encore?” . Il faut vraiment préparer un argumentaire. Après elle m’a demandé si j’étais consciente que j’allais être séparée de mon conjoint pendant plusieurs mois, comment j’allais réagir face à cette situation, comment j’allais réagir face à un nouvel environnement, comment j’allais faire loin de ma famille et de mes amis, comment j’allais gérer ça. Cet entretien n’était pas une partie de plaisir.
Adriana: Vu que tu étais déjà partie plusieurs fois à l’étranger, ça a du les rassurer, non?
Sarah: Oui, ça m’a beaucoup aidé car quand je suis partie à l’étranger avant, je ne connaissais absolument personne: j’étais partie toute seule avec ma valise donc j’avais déjà cette expérience là. En effet, ça les a bien rassuré d’avoir déjà une telle expérience.
Adriana: Ils t’ont dit finalement pourquoi ils t’ont embauché toi plutôt qu’un autre candidat?
Premièrement, le fait d’avoir déjà une expérience à l’étranger les a bien rassuré puisque j’ai pu leur expliquer comment je gérais ces situations là. Donc ça ne me faisait pas peur. De plus, mon secteur d’activité, système d’information sur le logiciel SAP, est très porteur, c’est un métier qui recrute pas mal. J’avais 5 ans d’expérience professionnelle donc ça joue aussi. Et aussi, avoir un bon niveau d’anglais car il teste l’anglais aussi. Je pense que ces 4 choses là m’ont aidé à avoir le poste.
Adriana: C’est la fin de la première partie de l’interview de Sarah. J’espère que ça vous a plu. Je vais publier la deuxième partie dans quelques jours où Sarah va nous expliquer comment s’est passé son installation à New York, la recherche de logement, les formalités administratives, son intégration là-bas et ses meilleurs conseils pour décrocher son job de rêve aux Etats Unis.
N’hésitez pas à m’indiquer dans les commentaires ci-dessous vos premières impressions et vos questions.
A bientôt pour la 2ème partie de l’interview de Sarah!
salut
J’attends avec impatience la deuxième partie, car cela prouve avec la ténacité on peut arriver à ses rêves malgré les difficultés
super et continue c’est plutôt passionnant ce que tu nous proposes.
Arletty
Merci pour ton commentaire!
Je vais publier la 2ème partie dans quelques jours 🙂
Adriana
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